En 2022, les établissements français exportent 470 milliards d’euros de marchandises.
Parmi elles, 192 milliards d’euros sont des exportations régionales, c’est-à-dire des exportations d’entreprises qui ont plus de 80 % de leur activité dans une seule région française. Elles sont réalisées par 97 000 établissements mais sont fortement concentrées sur ceux qui exportent régulièrement. Les produits exportés sont d’abord des produits chimiques (dont du parfum), des machines et équipements et des produits en lien avec l’agriculture (céréales, vin). Ces exportations sont révélatrices de spécialisations territoriales (vin en Gironde, produits de l'industrie aéronautique en Occitanie, etc.). L’Île‑de‑France est la première région exportatrice, avec 18 % des exportations régionales. Au total, 56 % des exportations régionales sont destinées à des pays membres de l’Union européenne. La proximité géographique favorise les échanges : les régions exportent d’abord vers les pays frontaliers. Hors Europe, les États-Unis et la Chine sont les principaux destinataires. La crise sanitaire et le Brexit ont contribué à une baisse de la part du Royaume-Uni dans les exportations en valeur de la France.
Sommaire :
Pour comprendre :
Les données sur les exportations issues du Département des statistiques et des études du commerce extérieur (DSECE) de la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI) retracent les échanges de biens.
Elles ne comptabilisent donc pas les services. Les flux de matériel militaire, soumis à des règles strictes en matière de diffusion, sont exclus. Sont comptabilisées les marchandises sortant du territoire national (France, y compris DROM).
La valeur CAF/FAB, c’est-à-dire la valeur qu’a la marchandise à la frontière française, est utilisée pour les statistiques du commerce extérieur et la balance commerciale. À l’exportation, c’est le prix de vente de la marchandise augmenté du coût d’acheminement à la frontière (valeur Franco à bord).
La méthode de collecte de l’information diffère selon les pays avec lesquels sont échangées ces marchandises :
– Pour les États membres de l’Union européenne, les données sont issues des déclarations d’échanges de biens (DEB), puis, à partir du mois de référence janvier 2022, de l’enquête mensuelle sur les échanges de biens intra-UE (EMEBI). Les flux annuels inférieurs à 460 000 euros sont exclus. Ils sont estimés par les Douanes au niveau global, afin d’apporter l’information la plus exhaustive possible.
– Pour les autres pays, les données sont issues des déclarations de dédouanement des marchandises (DAU).
En 2022, d’après le Ouvrir dans un nouvel ongletDSECE, ces flux représentent 588 milliards d’euros de marchandises. L’Insee restreint l’analyse aux flux provenant d’unités légales actives ayant leur siège en France et appartenant au champ de la statistique structurelle d’entreprises (sociétés et entreprises individuelles, marchandes et productives ou participant au système productif, non agricoles et non financières, mais y compris holdings et auxiliaires financiers et d’assurances). Ces flux doivent de plus être supérieurs au seuil de déclaration (dans le cas des flux internes à l’UE), soit 470 milliards d’euros de marchandises en 2022. Ils sont rattachés à des établissements exportateurs choisis en fonction de leur appartenance à l’unité légale « opératrice » du flux (ou à une unité légale du même groupe) et de leur proximité géographique avec le département de départ de la marchandise. On considère ensuite que c’est de cet établissement que part la marchandise.
Définitions
L’établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l’unité légale. Il produit des biens ou des services : une usine, une boulangerie, un magasin de vêtements, un des hôtels d’une chaîne hôtelière, la « boutique » d’un réparateur de matériel informatique. L’établissement, unité de production, constitue le niveau le mieux adapté à une approche géographique de l’économie.
Quatre catégories d’entreprises sont définies dans le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie (décret no2008-1354) pour les besoins de l’analyse statistique et économique :
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros. Parmi elles, les microentreprises occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros.
Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros.
Les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.
Une entreprise est dite « régionale » lorsqu’elle est monorégionale ou quasi monorégionale, c’est-à-dire lorsque plus de 80 % de ses salariés sont dans la région (ou de ses établissements si l’entreprise n’a pas de salariés). Dans le cas inverse, on parle d’entreprise multirégionale.
Un établissement est considéré comme primo-exportateur s’il exporte l’année n sans avoir exporté au cours des 3 années précédentes (n-1, n-2, n-3) ; exportateur occasionnel l’année n lorsqu’il exporte l’année n, et qu’il a exporté au moins une fois les 3 années précédentes et pendant au plus 2 des 3 années précédentes ; exportateur régulier l’année n s’il a exporté l’année n et pendant les 3 années précédentes.
Un groupe d'entreprises est une entité économique formée par une société contrôlante et l’ensemble des sociétés qu’elle contrôle.