Les aires d’attraction des villes moyennes présentent, en Auvergne-Rhône-Alpes, des profils très hétérogènes en termes de taille, de démographie et de dynamisme économique.
Dans ces territoires, la croissance démographique, portée par l’excédent migratoire, est souvent déconnectée de la croissance de l’emploi. La déprise des activités industrielles qui frappe nombre d’entre elles n’est pas toujours compensée par le développement des activités de service. Certaines de ces AAV accueillent des chômeurs et des actifs travaillant à l’extérieur de la zone, induisant des conséquences sur le marché du travail. Ainsi, certaines sont fortement dépendantes de l’extérieur en matière d’emploi alors que d’autres occupent globalement les actifs de leur territoire.
Sommaire
Définitions
La définition des aires d’attraction des villes est cohérente avec les concepts européens et internationaux. Ainsi, les plus grandes aires coïncident avec les « cities » et « aires urbaines fonctionnelles » utilisées par Eurostat et l’OCDE pour analyser le fonctionnement des villes. Le zonage en AAV facilite ainsi les comparaisons internationales et permet de visualiser l’influence en France des villes étrangères.
Le zonage en aires d’attraction des villes (AAV) 2020 se substitue au zonage en aires urbaines (AU), réalisé par l’Insee en 2010. L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de son influence sur les communes environnantes, mesurée par les déplacements domicile-travail. Une aire est composée d’un pôle, défini à partir de critères de population et d’emploi, et d’une couronne constituée des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Au sein du pôle, la commune la plus peuplée est appelée la commune-centre (pour en savoir plus). Cette approche fonctionnelle de la ville permet d’étudier les disparités territoriales selon deux dimensions : la taille de l’aire et la distinction entre centre et périphérie. Les aires d’attraction des villes sont des entités économiques cohérentes : une politique publique ciblée sur un pôle pourra avoir des conséquences sur l’ensemble de son aire d’attraction.
Le taux de chômage présenté ici est le taux de chômage déclaré au recensement, dont la définition n’est pas alignée avec celle du Bureau international du travail (BIT). Le taux de chômage au sens du BIT n’est en effet pas disponible à l’échelle des AAV.