Fin 2019, dans l’aire d’attraction de la ville de Lyon, près de 70 % des salariés sont concentrés dans 39 pôles d’emplois.
Ils effectuent en moyenne 20 km pour aller travailler et, pour cela, les deux tiers d’entre eux utilisent une voiture comme principal moyen de transport. L’étude des distances parcourues et des moyens de transport utilisés par les salariés de ces pôles permet de distinguer quatre groupes : les onze zones situées à Lyon ou Villeurbanne, dans lesquelles prédominent les déplacements courts et en transport en commun ; un deuxième groupe de quatre pôles marqué par des flux de proximité importants ; un troisième avec quinze zones, aux salariés plutôt éloignés et davantage motorisés ; et enfin un groupe de neuf pôles plus équilibrés entre navettes courtes et longues, dont certains sont assez autonomes.
Sommaire
Sources
Cette étude repose principalement sur :
• la Base tous salariés (BTS) 2019, qui recense les données sur l’emploi et les rémunérations de l’ensemble des salariés. Elle est produite à partir des déclarations sociales nominatives (DSN) qui sont les déclarations administratives des employeurs.
• le Recensement de la population (RP) géolocalisé 2017, dans lequel les lieux de travail ont été géolocalisés permettant ainsi d’obtenir des distances domicile‑travail exactes, calculées avec le distancier Métric‑OSRM (open source routing machine) qui mesure les distances routières théoriques entre les lieux de résidence et de travail, par la géolocalisation des deux adresses. Une expertise a été conduite pour apprécier la divergence du RP géolocalisé par rapport à la source BTS et valider son utilisation dans le cadre de cette étude. Certaines ZCS, pour des raisons d’écarts trop importants entre les deux sources, n’ont pu être commentées. Dans le RP, les personnes recensées indiquent le mode de transport qu’elles utilisent principalement pour aller travailler. L’évaluation de la distance parcourue et l’observation du mode de déplacement souffrent de plusieurs limites. D’une part, seul le mode de transport principal déclaré par l’enquêté est retenu, sans permettre de repérer les déplacements multi‑modes ou les effets de saisons. D’autre part, la distance estimée ne tient pas compte des potentiels multiples arrêts sur un même trajet (courses, établissements scolaires, démarches, etc). Le développement de l’offre en transports en commun (réseau de tramway) et l’essor du vélo et de la trottinette (en partie lié à la création des voies lyonnaises) peut conduire ces statistiques à sous‑estimer leur usage par rapport à la situation actuelle. Enfin, les situations de télétravail ne sont pas prises en compte.
Sont exclus de l’étude, en plus des agents du ministère des Armées (dont la localisation précise n’est pas connue), les salariés des particuliers employeurs et des établissements des secteurs de l’intérim, du nettoyage et de la sécurité, qui ont la particularité de ne pas toujours travailler dans l’établissement qui les emploie ou de ne pas exercer leur activité dans un lieu unique. De plus, pour analyser les navettes domicile‑travail, les salariés ne réalisant pas de trajet et ceux parcourant plus de 500 km ont également été exclus.
Définitions :
L’aire d’attraction de la ville (AAV) de Lyon est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constituée d’un pôle de population et d’emplois (ensemble de communes contiguës déterminé principalement à partir de critères de densité et de population totale) et d’une couronne (ensemble des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle).
Les zones de concentration de salariés (ZCS) sont un zonage spécifique à cette série d’études. La méthode de constitution de ces zones est largement documentée dans l’étude de décembre 2022 (pour en savoir plus).