Synthèse des informations recueillies mensuellement auprès des chefs d'entreprises de la région sur l'évolution de la conjoncture économique dans l'industrie, les services marchands et la construction.
La production industrielle est restée au global bien orientée en région AURA comme au plan national. Cette progression s’appuie sur le rebond des fabrications de produits informatiques-électroniques-optiques et de l’industrie pharmaceutique, après une baisse significative le mois précédent. Cette tendance masque toutefois un ralentissement sensible dans la métallurgie et la filière bois-papier-carton. Le taux d’utilisation des capacités de production a faiblement évolué et se situe toujours à un niveau historiquement bas. Dans l’ensemble, les prix se sont maintenus et les effectifs se sont légèrement érodés. Les carnets restent dégradés, d’où une faible visibilité à court terme. En novembre, les chefs d’entreprise anticipent au mieux une stabilisation de l’activité.
Dans les services marchands, la croissance de l’activité s’est accélérée, au-delà du rythme national, portée par le redressement de secteurs positionnés sur une trajectoire baissière depuis quelques mois (transport routier de frêt et travail temporaire notamment). A l’exception des activités juridiques et comptables, l’orientation des activités de services aux entreprises (services informatiques et ingénierie-études techniques) est restée morose en raison de l’attentisme lié aux incertitudes sur les mesures budgétaires et l’environnement géopolitique. Les effectifs se sont légèrement renforcés et les niveaux de prix ont peu évolué. Dans ce contexte, les professionnels sont réservés et tablent sur un maintien des courants d’affaires à court terme.
Le secteur du bâtiment a fortement ralenti en région pour le second mois consécutif, contrairement à la tendance nationale qui reste positive en raison du report de chantiers décalés durant les JO. L’érosion des carnets observée depuis mi-2023 se traduit par une chute des mises en chantiers, impactant, ce moisci, le gros œuvre comme le second œuvre. Cette situation a conduit à une réduction sensible des effectifs et des prix des devis dans le gros œuvre. Le second œuvre a mieux résisté du fait de carnets mieux garnis (notamment sur des marchés plus techniques à destination des professionnels). Les chefs d’entreprise anticipent un nouveau recul de l’activité en novembre, ainsi qu’une réduction des prix des devis.
Sommaire :
Enquête réalisée auprès d’environ 1 150 entreprises et établissements de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur l’évolution de la conjoncture économique dans les secteurs de l’industrie, des services marchands, du bâtiment et des travaux publics.
Solde d’opinion :
Les séries sont révisées mensuellement et prennent en compte les données brutes et l’actualisation en fonction des coefficients CVS-CJO (corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrables).
La tendance est une moyenne statistique calculée sur plusieurs mois glissants.
Les effectifs ACCOSS sont les effectifs recensés par l’URSSAF et correspondent « au nombre de salariés inscrits au dernier jour de la période » renseigné dans la Déclaration Sociale Nominative (DSN), hormis certains salariés comme des intérimaires, les apprentis, les stagiaires…