L’emploi en Auvergne-Rhône-Alpes a augmenté d’un quart entre 1982 et 2017, mais de manière inégale selon les types d’emplois. Les fonctions métropolitaines, qui se concentrent dans les grands espaces urbains, se sont particulièrement développées.
À l’inverse, les emplois de production concrète (agriculture, bâtiment, fabrication) ont proportionnellement été divisés par deux en près de quarante ans. Ils sont davantage présents dans les petits et moyens ensembles urbains. Les emplois liés aux services à la population et au fonctionnement des sociétés, les plus nombreux, sont répartis de façon homogène sur l’ensemble du territoire. La part des fonctions transversales (logistique, transport, réparation) est stable depuis 1982. Grenoble et Lyon constituent les espaces urbains concentrant le plus de cadres de fonctions métropolitaines.
Sommaire
L’analyse fonctionnelle des emplois consiste à analyser les professions pour avoir une approche différente de l’analyse traditionnelle par secteur d’activité. Les professions sont regroupées en quinze fonctions en utilisant la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) ; ces fonctions sont elles-mêmes regroupées en quatre catégories (fonctions transversales, fonctions à orientation présentielle, fonctions de production concrète, fonctions métropolitaine).
Cette analyse s’affranchit à la fois des secteurs d’activité des entreprises et des statuts (indépendant ou salarié). Ainsi, au sein d’une même entreprise, toutes ces fonctions peuvent être présentes. Par exemple, en 2017, pour 100 emplois dans le secteur de l’industrie manufacturière en Auvergne-Rhône-Alpes, 48 sont liés à la fabrication concrète, 29 sont métropolitains, 14 transversaux et 9 à orientation présentielle.
Les données sont issues des Recensements de la Population 1982, 1990, 1999, 2007 et 2017 (exploitation complémentaire au lieu de travail, France hors Mayotte en 2007 et 2017, hors DOM en 1982, 1990 et 1999).
Dans cette étude, l’emploi est mesuré à partir des déclarations des personnes au Recensement de la population. Les résultats peuvent différer de ceux fournis par les sources administratives issues des déclarations sociales des employeurs. Cela s’explique en général par les différences de méthode, de champ et de concepts. Notamment, les emplois occupés en France par des actifs résidant à l’étranger ne sont pas comptabilisés dans le Recensement de la population.
L’emploi total représente l’emploi salarié et non salarié.
Les cadres représentent dans l’étude les cadres et les chefs d’entreprises de dix salariés ou plus.
L’aire d’attraction d’une ville (AAV) est l’ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi et d’une couronne. Les 699 aires sont classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire. Les principaux seuils retenus sont : 700 000 habitants, 200 000 habitants et 50 000 habitants. Les aires de Genève et de Lausanne sont classées dans la catégorie correspondant à leur population totale (française et étrangère), mais les données sur l’emploi ne concernent que la partie française de ces aires.
Le pôle de l’aire d’attraction d’une ville est l’ensemble de communes contiguës déterminé principalement à partir de critères de densité et de population totale.
La couronne de l’aire d’attraction d’une ville est l’ensemble des communes de l’aire d’attraction d’une ville à l’exclusion de son pôle.